Le 3 octobre dernier, notre Forum annuel portant sur les grands événements sportifs et culturels a eu lieu dans les locaux de la SETEC. Grand moment pour UdM, ce Forum a permis à nos différents stagiaires de partager et d’échanger à propos de leur mission de terrain au quatre coins du monde: Abidjan, Accra, Hué, Pékin, Le Cap, Marrakech, Mexico et Rio de Janeiro. Trois prix ont aussi été remis :
Le prix du public revient à l’équipe d’Abidjan, Hélia Chevrant-Breton & Margaux Roche, pour leur travail sur les jeux de la Francophonie à Abidjan;
Le prix de l’étude d’une ville francophone revient à l’équipe d’Hué, Sophie Bouferrou & Ghézelaine Moumeni, pour leur travail sur le festival de la ville de Hué;
Enfin, le grand prix du forum a été remis à deux équipes arrivées ae exquo, Hué et Rio de Janeiro, Hannah Hasenberger & Isabelle de Kersauson, qui ont travaillé sur le système BRT à Rio.
Vous pouvez retrouver dès maintenant la synthèse de ce forum, écrite et présentée lors du forum par Jérémie Molho, administrateur d’UdM. L’ensemble des rapports seront rapidement disponibles sur notre site web.
Urbanistes du Monde est fier de vous inviter à son forum annuel sur le thème des grands événements sportifs et culturels.
Les huit équipes d’étudiants vous présenteront les conclusions de leur recherche sur les villes d’Abidjan, Accra, Le Cap, Hué, Rio de Janeiro, Marrakech, Pékin & Mexico.
Nos partenaires: La délégation des jeux de Paris 2024, l’AIMF, l’APUR, L’IAU et Agence 360 auront également l’occasion d’exposer leurs analyses sur le thème.
Le forum permettra aussi la remise de 3 prix à différentes équipes dont le prix du public !
Cette année UdM suit et encadre le travail de quinze étudiants. Ces derniers passeront au minimum un mois à l’étranger et rédigeront un rapport d’une dizaine de page sur le thème de notre forum 2018: grands évènements sportifs et culturels. Ces rapports seront présentés en octobre lors de notre forum puis disponible sur notre site pour les adhérents de l’association.
3 continents
Nous sommes fiers de vous présenter les travaux de nos stagiaires en Amérique latine et centrale, en Afrique et en Asie !
8 destinations
Bon voyage à Abidjan, Accra, Huê, Le Cap, Marrakech, Mexico, Pékin et Rio !
Beijing – Jeux Olympiques 2008 vs 2022
Rio de Janeiro – Jeux Olympiques et mobilités
Marrakech – La COP22 face au développement urbain
Du 7 au 18 Novembre 2016, tous les regards se sont tournés vers la ville de Marrakech qui accueillait la 22ème Conférence des Nations Unies pour le Changement Climatique. Depuis le Sommet de la Terre de Rio de Janeiro en 1992, cette conférence universelle offre un cadre global de négociations sur le changement climatique et sur les politiques à mettre en place pour lutter contre ce phénomène.
Le choix de Marrakech pour accueillir cette conférence internationale est loin d’être un choix anodin. Le temps d’une dizaine de jours, Marrakech a été le porte-voix de l’ensemble du continent africain qui apparaît aujourd’hui comme le continent le plus exposé au changement climatique. Bien que l’ensemble des pays africains ne contribue qu’à environ 3% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, sept des dix pays les plus menacés par le changement climatique sont en Afrique.
Cependant, la Conférence de Marrakech a surtout été l’occasion d’entamer une véritable transformation urbaine dans le cadre du projet « Marrakech, cité du renouveau permanent », lancé en 2014 par le roi Mohammed VI. Estimé à plus de 78 millions de dirhams, ce projet a pour ambition de transformer la ville ocre en une ville modèle en matière de développement durable que ce soit en terme de transport (service de vélos collectifs, agrandissement du tramway, service de bus électriques), de logement (développement d’éco-cités), d’énergie (panneaux solaires sur les mosquées, nouveaux éclairages urbains) ou d’espaces verts (création de nombreux parcs écologiques en centre-ville).
Mais au-delà de ces projets d’infrastructures dont l’ampleur reste encore assez limitée comme en témoigne le démantèlement de la Canopée qui a accueilli l’événement, nous nous intéresserons également aux politiques mises en place à cette occasion et à la manière dont l’ensemble des acteurs impliqués (élus, commerçants, urbanistes, universitaires, habitants de Marrakech mais également communautés d’étrangers, hôteliers, journalistes etc.) ont pu participer à cet événement et plus globalement au processus de transformation urbaine de la ville de Marrakech.
Harold King et Jules Lemoing
Abidjan- Les jeux de la francophonie
Abidjan est une ville en constant mouvement, des chantiers d’immeubles, de cités, et d’édifices nouveaux se succèdent partout dans la ville. Ces constructions émergent de façon organique dans la métropole. L’espace public est insaisissable, les marchands de rue et les logements informels se développent dans les nombreux interstices de la ville. Abidjan se redéploie après plusieurs années de crise politique. Dans ce cadre, les jeux de la Francophonie peuvent apparaitre à la fois comme une occasion politique de s’affirmer sur la scène francophone, et une occasion urbanistique pour rénover les infrastructures culturelles et sportives délaissée.
En ce sens, la CAN prévue pour 2021 s’inscrit dans une ligne comparable, pour positionner la ville sur l’échiquier panafricain. Néanmoins, la mise à profit des constructions et des rénovations opérées pour les Jeux de la Francophonie s’ancre dans un profond paradoxe : l’ancien village des Jeux peine à trouver une nouvelle vocation, et nombre de bâtiments rénovés devront prochainement être détruits. Notre étude vise ainsi à explorer comment devaient originellement s’articuler les jeux avec les plans urbanistiques de long terme de la ville, et à faire état de leur utilisation actuelle. Ces aménagements sportifs et culturels opérés dans un cadre institutionnel et international contrastent d’ailleurs avec la culture urbaine, où le maracana comme le zouglou se déploient hors les murs des édifices officiels. Notre étude se concentre ainsi sur une facette plus sensible des jeux, en les reliant aux habitants : Quel est leur ressenti, leur désir et leur degré de participation pour ces Jeux de la Francophonie ? Pour qui ces jeux sont-ils pensés, et à qui profitent-ils.
Helia Chevrant-Breton et Margaux Roche
Accra – Coupe d’Afrique des Nations
Événement panafricain très populaire en Afrique, la CAN attire toujours de nombreux visiteurs. Pour recevoir cet événement du 20 janvier au 10 février 2008, Accra s’est transformée, allant de la construction d’un stade à celle de plusieurs axes routiers, d’une nouvelle gare routière et d’hôtels.
Ainsi, à l’heure où Accra s’apprête à recevoir la CAN féminine, comment ont évolué les infrastructures en question ? Continuent-elles de profiter à la ville ? La ville est-elle prête à accueillir une nouvelle CAN en décembre 2018 ? Comment ces évènements intègrent-ils la population locale à court et long terme ? Le CAN 2018 sera-t-elle une occasion de promouvoir les femmes dans la sphère urbaine ?
Au travers l’étude de terrain que nous mènerons cet été à Accra, nous chercherons à répondre à ces questions en analysant l’efficience de ces deux grands événements.
Notre travail se divise en quatre grands points exposés dans le schéma ci-dessus.
Flore Couëdic et Laurie Magimel
Huê – Ville festivale
En phase de développement accéléré et au coeur de nombreux enjeux diplomatiques, le Vietnam tient aujourd’hui à affirmer sa stratégie culturelle à travers l’organisation de divers événements, à l’image du festival international de Huê. Afin de mettre en valeur et de diffuser l’image d’une ville patrimoniale et culturelle au centre du pays, le gouvernement vietnamien a en effet souhaité ériger la ville de Huê – promue patrimoine culturel du monde en 1993 – en « ville festivalière typique du pays », via une politique officielle municipale et gouvernementale. Organisé une fois tous les deux ans pendant une semaine, le festival Huê tend à revaloriser les valeurs culturelles traditionnelles, avec de multiples productions artistiques (musique, théâtre, calligraphique, etc.) et sportives sur plusieurs scènes.
Il parvient aujourd’hui à allier tradition et modernité, mais aussi local et international, puisqu’il ne cesse de se structurer et de prendre de plus en plus d’ampleur, au point de désormais pouvoir bénéficier pleinement du statut de “grand événement culturel”.
Si le festival international de Huê a peu été étudié dans le champ de la recherche, il soulève de nombreux enjeux, aussi bien civiques, environnementaux (la gestion de l’eau notamment), qu’en termes de gouvernance et de retombées économiques et urbanistiques (développement urbain et d’infrastructures). La présente mission vise donc à explorer ces différents enjeux, de multiples enseignements pouvant être tirés de l’analyse de ce festival et de l’expérience qu’il s’est constitué au fil de ses neuf éditions.
Sophia Boufferou et Ghézelaine Moumeni
Le Cap et la Coupe du Monde de football de 2010 : rétrospective
En 2010, c’est la première fois que la Coupe du monde de football se déroule sur le continent africain. Pour le pays organisateur, la Coupe du monde représente un levier de développement économique et d’intégration citoyenne. L’enjeu est en effet crucial en termes de cohésion sociale et de consolidation des identités nationales – et en Afrique du Sud plus qu’ailleurs, cet enjeu a rencontré un écho particulier. Encore aujourd’hui, le pays souffre d’inégalités criantes.
Nous avons choisi comme cas d’étude la ville du Cap, l’une des neuf villes hôtes du mondial de 2010. Ville duale par excellence, le Cap est une métropole côtière de 500 000 habitants où plus de 300 000 touristes se sont rendus lors de la Coupe du monde. En amont, la municipalité y a entrepris d’importants travaux de rénovation urbaine. Notre objectif, dès lors, est d’évaluer ces stratégies d’aménagement et leurs implications socio-spatiales.
De fait, conformément aux logiques observées lors de plusieurs autres mega events, les réaménagements urbains liés à l’accueil de la Coupe du monde n’ont pas permis d’amélioration durable des inégalités et de la cohésion sociale dans le pays hôte mais au contraire, ont surtout renforcé l’inscription spatiale des clivages de classe et de race dans les espaces urbains – à commencer au Cap. La construction de nouvelles infrastructures et de logements s’est traduite par l’expulsion de nombreux habitants. Nous souhaitons ainsi réfléchir au coût social des politiques de « modernisation » des villes pour l’accueil d’un événement comme la Coupe du monde, notamment pour les populations les moins favorisées et les moins influentes face à la puissance publique.
Paul Cukierman et Evelyne Offroy
Mexico – Formula E un pari vers le développement durable
Située à 2000 mètres de hauteur, Mexico est une des métropoles les plus importantes au niveau mondial. Au niveau national, il s’agit du centre économique, culturel et financier du pays, concentrant 20% du PIB national. Suivant la volonté d’engagement avec la révolution technologique des smart cities, la ville prit part à la Formula E dans sa cinquième édition en 2015. Le ePrix a eu lieu en Mars 2016 dans l’historique Autodromo Hermanos Rodriguez, et cette année la ville a reçu encore une fois cet événement sportif.
Dans ce cadre, nous étudions l’impact de ces évènements sportifs sur la société civile et le gouvernement local. Aussi, nous comprenons le sujet de la Formule E comme un nouveau paradigme pour les évènements sportifs durables en considérant qu’il n’y a pas eu un grand développement en termes d’infrastructure.
Pour répondre à ces questions, il faudra interroger les acteurs clés dans la gouvernance d’une grande ville, comme dans la société civile, le gouvernement local, et chez acteurs privés et académiques dans le domaine de la mobilité et du transport. Notre but est de comprendre si un événement comprenant moins d’infrastructure afin réduire l’impact environnemental est néanmoins, capable de créer du développement et de l’innovation durable.
Merci de lire attentivement la note détaillée et faire parvenir vos candidatures à l’adresse contact@urbanistesdumonde.com
En 2018, le projet annuel d’Urbanistes du monde est dédié aux grands événements, comme instrument de régénération urbaine, et en particulier dans les pays du Sud. Comme chaque année, il s’agit d’organiser des missions d’études dans des villes à travers le monde suivies par un forum annuel pour permettre l’échange d’expériences et de connaissances.
Les grands événements, instruments phares de l’urbanisme et de la gouvernance des villes du XXIe siècle ?
Depuis le XIXe siècle, les grands événements ont représenté un moyen pour les villes de témoigner de leur modernité ainsi qu’un levier pour le développement urbain. Dans le contexte parisien, l’intérêt pour l’attraction des grands événements semble à son comble, car en 2009, un rapport parlementaire promeut une stratégie nationale pour les grands événements. En 2015, la capitale française bénéficie de la signature de l’accord de la COP21, et s’engage dans la candidature pour deux méga-événements d’ici moins d’une décennie. Ce volontarisme pour l’organisation des Jeux Olympiques en 2024 et de l’Expo Universelle en 2025 découle non seulement de la mémoire de la puissance symbolique des grands événements à Paris, mais aussi d’un souhait de donner corps au Grand Paris, de consacrer l’échelle métropolitaine en construction d’un point de vue institutionnel, politique et urbain.
Aujourd’hui, on assiste à un changement de paradigme. Les grands événements se sont multipliés et diversifiés. Mais surtout, ils ont cessé d’être restreints au monde occidental pour s’étendre dans les villes du monde entier. La forte croissance des villes asiatiques, africaines ou encore latino-américaines, en font des laboratoires d’expérimentations et d’innovations. L’année 2010 marque l’avènement des villes du Sud dans l’organisation des méga-événements. Pendant la même année, l’Afrique du Sud organise la coupe du Monde, New Delhi accueille les jeux du Commonwealth, et Shanghai organise l’exposition universelle. Certaines d’entre elles ont mis l’organisation de grands événements au cœur de leur stratégies, à l’instar de Rio qui accommode les jeux panaméricains en 2007, les jeux militaires en 2011, la coupe de la confédération de la FIFA en 2013, la coupe du monde de football en 2014, les Jeux Olympiques et paralympiques en 2016, mais aussi la Copa America en 2019, sans parler des événements politiques et culturels de grande ampleur comme Rio+20 en 2012 et les Journées Mondiales de la Jeunesse en 2013.
Prises dans une logique de compétition, les villes saisissent l’occasion des grands événements pour se transformer. Les organisations internationales qui décident l’attribution de ces compétences, comme le Comité International Olympique ou la FIFA évaluent des projets concurrents. Les villes doivent répondre à des requêtes en termes d’infrastructures : capacité et qualité des infrastructures sportives, efficacité du système de transport, capacités hôtelières adaptées à une clientèle internationale. Elles doivent assurer une ouverture aux médias internationaux, renvoyant une image positive de l’événement, assurer la sécurité. Pour les acteurs urbains, ces grands événements représentent un levier générateur d’impacts économiques, de cohésion. Ils sont aussi l’occasion d’initier ou de légitimer des projets urbains. Comment par les grands événements ces villes entendent faire face aux enjeux qui se posent à elles ? Comment gouverner les villes par les grands événements ?
Quatre enjeux essentiels sont au cœur de la problématique des grands événements :
Un enjeu civique
Les grands événements sont aussi l’occasion de festivités, visant à rendre la ville plus conviviale. Les villes doivent faire face au risque d’un événement exclusivement focalisé sur les téléspectateurs ou les touristes étrangers. Il convient ne pas oublier la question de la place des résidents. Quelles initiatives citoyennes ? Comment les projets urbains qui sont accélérés dans le cadre de ces projets peuvent promouvoir une approche participative ?
Toutefois, en dépit d’un engouement récent, la connaissance sur les grands événements dans les villes du Sud demeure parcellaire. Beaucoup de travaux se restreignent à l’analyse des impacts économiques. Relevons néanmoins le rapport réalisé en 2011 par la fondation Konrad Adenauer qui analyse la durabilité de trois projets de méga-événements en Inde, en Afrique du Sud et au Brésil. Par ailleurs, il y a un manque d’études sur des événements de moindres envergures.
Un enjeu environnemental
Réduire l’empreinte écologique est devenu un défi central de tout projet de grand événement et les villes du monde entier cherchent à adopter des systèmes innovants pour une gestion de l’eau et des déchets plus durable ainsi qu’une minimisation des dépenses d’énergie. Depuis 2000 la durabilité a été mise au cœur des Jeux Olympiques. Grâce à l’initiative One planet olympic de WWF un cahier des charges comprenant 76 objectifs pour des jeux olympiques durables a ainsi été promu. La FIFA a également introduit l’exigence de stades verts à partir de 2018. Dès 2014, Le Brésil a eu à cœur d’intégrer l’exigence de durabilité dans ses infrastructures sportives, en mettant en place notamment le recyclage des matériaux de construction, la réutilisation de l’eau de pluie pour l’arrosage des pelouses, l’énergie solaire pour l’éclairage.
Un enjeu de développement urbain
De nombreuses villes ont utilisé les grands événements pour mettre en place des projets de villes nouvelles, à l’instar de Lusailà Doha, ou de l’île de Yas à Abu Dhabi aménagée à l’occasion de la création d’un circuit de Formule 1. Elles peuvent également en profiter pour régénérer la ville existante comme Pékin qui s’est servi des Jeux Olympiques de 2008 pour réhabiliter la Cité Interdite. Enfin, les grands événements sont l’occasion de changer l’image de la ville, grâce à des opérations de marketing urbain, comme le montre l’esthétisation et la mise en tourisme des favelas de Rio.
Un enjeu d’infrastructure
Les grands événements sont l’occasion de la construction d’infrastructures sportives, de l’amélioration du réseau de transport, de la création de nouveaux aéroports et de l’augmentation des capacités hôtelières. En vue de l’organisation de la coupe du monde de football, le Qatar va ainsi affecter 160 Milliards de dollars, dont 130 dans la construction de stades et les infrastructures de transports. Cet Emirat ambitieux a également utilisé sa stratégie de grands événements pour démontrer de sa capacité d’innovation, en mettant en place des stades démontables pour être installés dans des pays en développement à la suite de l’événement.
Les missions d’études dans les villes organisatrices de grands événements
Chaque mission abordera les grands événements sous un angle spécifique tout en fournissant des données permettant une comparaison des différents projets. Ils pourront parcourir les projets en cours en s’intéressant à la gouvernance de grands événements à venir ou étudier l’impact de grands événements passés. Ils pourront se pencher sur les projets de régénération urbaine, de villes nouvelles qui ont accompagné ces grands événements, ou bien sur la manière dont ces villes ont cherché à mettre en œuvre des moyens innovants pour des événements durables. Ils pourront s’intéresser aux « méga-événements » : les Jeux Olympiques, les Expositions universelles, les Coupes du monde de la FIFA. Mais ils pourront également aborder des grands événements moins connus mais représentant pourtant d’importantes sources d’inspiration.
Différents types d’événements sont envisageables. Les événements sportifs : JO d’hiver, d’été, JO des jeunes, Masters game, Jeux méditerranéens, etc… Championnats du monde : athlétisme, formule 1, Basket-ball, Rugby, etc… Les Exposition (Expos universelles : tous les 5 ans, Expos internationales : 2-3 ans). Mais aussi des événements de moindre envergure, des salons, forums (forum mondial de l’eau, salon du livre, salon de l’agriculture, …), ou encore des événements culturels (Capitale de la culture, festival de cinéma, de théâtre, de danse, de musique, biennales d’art ou d’architecture, commémorations)
Exemples d’événements sportifs et de villes désignées
Jeux du Commonwealth
1998 : Kuala Lumpur
2006 : Melbourne
2010 : Delhi
2018 : Gold Coast (Australie)
2022 : Durban
Jeux Africains
1999 : Johannesburg
2003 : Abuja
2007 : Alger
2011 : Maputo
2015 : Brazzaville
2019 : Lusaka
Jeux Asiatiques :
2002 : Busan
2006 : Doha
2010 : Guangzhou
2014 : Incheon (Corée)
Jeux Asiatiques
2002 : Busan
2006 : Doha
2010 : Guangzhou
2014 : Incheon (Corée)
Jeux Militaires Mondiaux
2007 : Hayderabad
2011 : Rio
2015 : Mung Yeong (Corée)
2017 : Sochi (Hivers)
2019 : Wuhan (Chine)
Jeux Panarabes
2004 : Alger
2007 : Le Caire
2011 : Doha
Jeux D’Asie du Sud Est
2005 – 2019 : Manille
2007 : Nakhon Ratchasima (Thailand)
2009 : Vientiane (Laos)
2011 : Palembang et Djakarta
2013 : Naypyiadaw, Myanmar
Formule 1: insertion de nouveaux circuits
1999 : Kuala Lumpur
2004 : Turquie
2005 : Chine
2009-16 : Abu Dhabi
Jeux de la Francophonie
2005 : Niamey (Niger)
2009 : Beyrouth
2017 : Abidjan
Les missions pourront également porter non pas sur un seul grand événement, mais sur une stratégie de grands événements portée à l’échelle d’un pays ou d’une ville. On peut évoquer quelques exemples saillants. La Corée fait preuve d’un fort volontarisme, notamment depuis les JO de 1988, qui ont été contemporains de l’affirmation économique du pays et lui a permis de s’affirmer également internationalement. D’autres grands événements ont été organisés : championnats du monde d’Athlétisme (2011), Jeux asiatiques (2014), festival annuel du cinéma de Busan. La Nouvelle Zélande a une politique volontariste pour les grands événements : Winter games en 2009, Championnat du monde paralympique d’athlétisme en 2010, Coupe du monde de Rugby en 2011, coupe du monde de Cricket en 2015. Le Mexique est également très actif grâce au FONATUR, une structure rassemblant divers acteurs et allouant des garanties publiques. Le pays se positionne notamment dans l’organisation de grandes conférences internationales : le forum de l’eau en 2006, le forum universel des cultures en 2007, la conférence internationale sur le SIDA en 2008, la journée mondiale de l’environnement en 2009, le 7e congrès mondial des chambres de commerces en 2011.
Proposition de grille
Comme chaque année, nous partons d’une grille commune afin de pouvoir dégager des comparaisons et des connexions entre les projets de grands événements à travers le monde. Les propositions doivent se positionner selon les volets suivants :
Volet infrastructure
Évolution des capacités des infrastructures sportives (avant-après l’événement)
Évolution des capacités hôtelières (avant-après l’événement
Transformations du réseau de transport en commun, routier, aéroports
Volet gouvernance
Porteur du projet, parties prenantes, appui d’expert
Gestion de la communication locale et internationale
Gestion de la sécurité
Volet développement urbain
Création de villes nouvelles ?
Réhabilitation de zones urbaines historiques ?
Régénération urbaine ?
Marketing urbain
Volet environnement
Gestion de l’eau
Gestion des déchets
Economies d’énergie
Volet civique
Festivités, convivialité
Gouvernance pluraliste (implication des acteurs locaux, de la société civile…)
Implication des habitants
Volet succès/défaite
Analyse d’un succès réputé : en quoi a consisté le succès et comment a été-t-il construit, les éventuelles faiblesses et comment ont été annihilées, choix bénéfiques, choix moins inspirés etc.
Analyse d’une défaite lamentable : quel a été le principal problème à la base de l’échec et comment a-t-il évolué, les éventuels choix inspirés qui auraient pu sauver la situation etc.
Volet prospective / vision
Analyse comparative du projet initial d’un événement et de sa mise en place et résultats avec une concentration sur l’utilisation prévue pour le site et les éléments développés pendant l’événement et l’emploi effectif donnée ultérieurement
Impact prévu / impact réel – aspects positifs et négatifs
Résultats attendus
Dimension technique
Des études concentrées sur une thématique précise, sélectionnée et discutée en lien avec le comité de pilotage du projet
Séjour d’un mois sur place d’un stagiaire junior supervisé par un tuteur sénior, et avec l’appui de correspondants locaux
Réalisation d’un rapport
Réalisation d’une grille comparative afin de repérer innovations et bonnes pratiques
Dimension d’engagement citoyen
Chaque étude pourra faire l’objet d’un projet visant à partager les expériences étrangères avec les citoyens du Grand Paris impliqués ou potentiellement affectés par les grands événements à venir (Par exemple une exposition photo, une publication dédié, un webdoc, des interventions dans les lieux qui vont accueillir l’expo ou les JO)
Calendrier prévisionnel
6 Février – 16 Mars : Appel à Candidature
16 Mars – 25 Mars : Sélection des candidats
Avril – Mai –Juin : Préparation des missions
Juin – Juillet – Août : Réalisation des missions
Août – Septembre : Remise des rapports
Septembre – Octobre : Forum
Octobre – Novembre – Décembre : Valorisation auprès du grand public
Attention: Pour vous portez candidats vous devez obligatoirement être adhérents de l’association !
Pour devenir adhérents vous pouvez suivre ce lien: https://www.urbanistesdumonde.com/nous-rejoindre/